Bordelais : les AOC mises en danger par le .vin ?

Les vignerons bordelais craignent que les nouvelles extensions internet en .vin ne tombent en des mains peu recommandables et mettent en danger la protection des Appellations d’Origine Contrôlée (AOC).

Depuis quelques mois, l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisme international qui organise le territoire d’Internet et attribue des noms de domaine, a lancé de noouvelles extensions qui s’ajouteront aux traditionnels .fr, .eu ; .com ou .org. désormais, entreprises et collectivités pourront s’attribuer une adresse internet dotée d’une terminaison en rapport avec leur activité, .book par exemple, ou encore. music.

La ministre Lemaire s’en mêle

Mais tout n’est pas si simple : dans cette immense foire, les acteurs les plus indiqués pour utiliser tels ou tels noms de domaines ne sont pas forcément les mieux servis, un peu comme au Monopoly ou à la Bourse. Le .vin, ou .wine en anglais, en est un parfait exemple. Cette extension pourrait, non pas tomber dans le giron de la Fédération des Exportateurs de Vins, ou d’une organisation représentative d’un terroir labellisé, mais dans l’escarcelle d’une entreprise américaine baptisée Donuts, spécialiste dans la gestion des noms de domaines et seul candidate à la gestion de l’extension en  .vin.

Or, en l’état actuel de la réglementation, les viticulteurs disposant d’un label en AOC ne bénéficie d’aucun accès réservé à ces noms de domaine. Et Donuts n’est astreint à aucune norme garantissant la qualité et la provenance d’un produit. Les AOC du Bordelaises seraient donc pas « reconnues » en tant que telles dans le contenu des noms de domaines en .vin, pas plus que celles de Bourgogne d’ailleurs, d’Anjou ou de Champagne.

En France, les professionnels montent donc au créneau, dans le sillage de la Secrétaire d’Etat  en charge de l’Economie Numérique Axelle Lemaire qui  réclame la suspension du processus d’attribution du .vin, une solution qui, selon elle, permettrait « à tout le monde de sortir par le haut ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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