TGV Bordeaux-Tours : il manque 800 millions d’euros

Toujours en construction, la ligne à grande vitesse Bordeaux-Tours (302 km) n’est toujours pas financée. L’Etat et les collectivités locales sont en retard dans le versement de leurs contributions.

Où en est la LGV Bordeaux-Tours ? Son chantier se poursuit sur les 302 kilomètres de trajet annoncés. Et sa mise en service reste prévue pour la mi-2017. L’investissement global se chiffre, rappelons-le, à 7,8 milliards d’euros, dont un peu moins de la moitié (3 milliards) financée par l’UE, l’Etat et les collectivités locales.

Selon le président de SNCF Réseau Jacques Rapoport, «  795 millions d’euros n’ont pas été versés par l’Agence de financement des infrastructures de transport en France (Afitf) » qui doit collecter les fonds publics nécessaires à la réalisation du projet. Les financements sur lesquels l’Etat et les collectivités locales se sont engagées, ne sont pas tous arrivés.

Quid du prolongement vers l’Espagne ?

L’Etat justifie ce retard par la manque-à-gagner lié à l’abandon de l’écotaxe. Les collectivités locales invoquent la baisse des dotations, ou annoncent vouloir suspendre leur paiement dans l’attente de précisions sur les projets de dessertes, ou pour dénoncer le gel de grands programmes ferroviaires, comme la LGV du Sud-Ouest qui doit prolonger le tronçon Tours-Bordeaux vers l’Espagne, via Toulouse.

En raison du report de cette ligne du sud et des projets d’amélioration des dessertes vers le Béarn et la Bigorre, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques ne verse plus sa quote-part à l’Afift depuis septembre 2013. Il lui en reste un peu plus de la moitié à payer après avoir déjà débloqué 30,8 millions d’euros.

Bordeaux Métropole est presque à jour, 88% des fonds prévus (99,9 millions d’euros) ont déjà été versés, soit 88,2 millions. le Conseil général de la Gironde a contribué à hauteur de 100 millions d’euros (88%) et la Région Aquitaine est presque à jour (88%) avec 202 millions d’euros. La région Midi-Pyrénées a réglé sa note à moitié (50 millions d’euros), comme Toulouse Métropole (26 millions).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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