Le marché chinois, un enjeu stratégique pour les producteurs de vins de Bordeaux

La crise n’est pas encore passée par l’économie chinoise et dans le domaine des vins, le potentiel de croissance reste prometteur pour les producteurs. Les vins bordelais sont populaires en Chine, mais la concurrence internationale s’affirme.

Une croissance impressionnante sur le marché chinois

Les chiffres de la croissance concernant la consommation de vin en Chine ont atteint des sommets ces dernières années, avec un appétit des Chinois pour les bouteilles en hausse de 140 % sur la période de 2006 à 2010. Le taux devrait se stabiliser jusqu’en 2015 à un peu plus de 50 %, mais le marché chinois reste un débouché stratégique pour les producteurs, avec des vins de Bordeaux favorablement positionnés à l’exportation.

Le continent asiatique aiguise les appétits, en effet, la croissance concernant le vin se fera pour moitié dans cette région du monde dans les cinq prochaines années pour les experts du secteur. Le marché européen est quant à lui à pleine maturité, avec une croissance stagnante qui oblige les producteurs bordelais à se tourner à l’international et particulièrement en Chine où les marges de progression sont encore grandes.

Une concurrence qui s’intensifie

Les vins de Bordeaux restent très appréciés des Chinois qui plébiscitent particulièrement les vins rouges. L’Australie et la Nouvelle-Zélande abritent des productions de qualité de même que les États-Unis, de nouveaux acteurs qui se montrent très offensifs dans une volonté permanente d’accroitre leurs parts de marché et d’arriver à l’égal de la réputation des vins français en Chine.

Les producteurs bordelais répondent à cette concurrence en scrutant de près les évolutions du marché de l’Empire du Milieu qui voit se développer une demande pour des bouteilles de milieu de gamme. Les vins de Bordeaux conservent toujours une position hégémonique en Chine avec actuellement 45 % de parts de marché. 58 millions de bouteilles ont été destinées à l’export vers la Chine sur l’année 2011, soit une croissance de 98 % comparativement à l’année 2010. Un chiffre d’affaires à 334 millions d’euros qui devrait encore croitre dans de fortes proportions en 2012.

Le haut de gamme est populaire

La bouteille de vin est souvent identifiée à un produit de luxe par les Chinois aisés, qui n’hésitent pas à investir dans ce produit qui sert aussi à affirmer son statut social. Le haut de gamme reste majoritaire dans les ventes avec des prix qui restent élevés et qui garantissent des marges confortables. Mais un bémol pour cette réussite française à l’export avec le risque d’une seule valorisation des vins de Bordeaux en Chine qui pourrait ne plus satisfaire une demande qui a tendance à se tourner vers une certaine diversification.

Accompagner le mouvement pour ne pas se faire rattraper par la concurrence étrangère passe aussi par placer d’autres cépages sur le devant de la scène. Chacun y serait gagnant, mais les vins de Bordeaux partent avec une avance qui peut sembler irrattrapable avec un taux de notoriété solide. L’offre devrait s’élargir dans les années à venir, aux producteurs français de ne pas se reposer sur leurs lauriers, la France a besoin de champions nationaux à l’exportation !

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