A Artigues, Ecomicro veut lancer une « automobile d’insertion »

Confrontée à une chute de son activité de recyclage des déchets électroniques, la société d’insertion Ecomicro, installée à Artigues (Gironde) va lancer une « automobile sociale » pour les personnes en difficulté.

La crise du recyclage des déchets électroniques a incité Ecomicro, SARL en insertion par l’économie installée à Artigues, près de Bordeaux, à développer une nouvelle activité fondée sur la restauration et la vente de véhicules à prix réduits pour des personnes en recherche d’emploi ou de formation.
Cette reconversion pour le moins originale doit compenser le manque généré par la chute de l’activité originelle de l’entreprise, dont le volume de déchets électroniques traités est passé de 2 000 tonnes en 2008 à moins de 500 en 2009.
Un effondrement que le directeur du site attribue aux effets du décret d’application de la loi de 2005 qui « a obligé la grande distribution et les déchèteries à passer par un des quatre éco-organismes agréés pour faire traiter leurs déchets ».
L’idée de lancer une activité complémentaire autour d’une « automobile sociale », restaurée et vendue à prix modique, est partie du constat selon lequel « la destruction des 600 000 véhicules concernés par la prime à la casse appauvrit les offres d’occasion à bon marché ».
Ecomicro compte se fournir auprès des collectivités territoriales avec lesquelles elle a l’habitude de travailler, Ville de Bordeaux, Communauté urbaine, Conseil général, Conseil régional qui possèdent toutes d’importants parcs de véhicules pouvant faire l’objet de cessions à prix « cassés ».
A charge ensuite pour Ecomicro de recruter des personnes qu’elle formera aux rudiments des métiers de mécaniciens et de carrossier.
Une fois remises en état, l’entreprise proposera la vente ces voitures à prix modiques à des personnes en recherche d’emploi et de formation, et qui lui seront recommandées par les services sociaux.

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