Alain Juppé (Bordeaux) à la rescousse de l’UMP

Elu pour un quatrième mandat bordelais en mars dernier, Alain Juppé va aussi intégrer le trio de choc chargé de sauver l’UMP après la démission de Jean-François Copé et avant la tenue du Congrès d’octobre.

Alain Juppé ne sera plus maire de Bordeaux à plein temps : l’UMP vient de lui proposer de prendre part, avec deux autres ex-premiers ministres, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, au triumvirat transitoire placé à la tête du parti. Cette équipe sera chargée d’éviter l’implosion du mouvement après le traumatisme suscité par l’affaire Bygmalion qui vient de coûter sa place de président à Jean-François Copé. La nouvelle équipe devra également ébaucher une nouvelle ligne politique avant la tenue du congrès d’octobre, et effacer les rancunes et rancœurs accumulées depuis deux ans suite à la défaite de Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2012, la guerre des chefs qui s’en est suivie sur fonds de tricheries électorales présumées, et l’échec cuisant de l’UMP aux dernières élections européennes, dominées par le Front National (25%).

Ce n’est pas la première fois que le bureau exécutif du parti prête un habit de Zorro à Alain Juppé : le maire de Bordeaux, l’un des hommes les plus respectés à droite, et l’une des personnalités politiques préférées des français, avait déjà tenté une conciliation au plus fort de la crise opposant Copé à Fillon fin 2012. En vain.

Cette nouvelle promotion d’Alain Juppé, qui fut entre 1995 et 1997, l’un des premiers ministres les plus impopulaires de France, est la preuve que la roue tourne vite en politique et que les traversées du désert sont souvent régénératrices. En 2004, le maire de Bordeaux avait dû démissionner de la présidence de l’UMP après avoir écopé d’une peine d’inéligibilité dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs du RPR.

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