Covid-19 : Un chat infecté à Bordeaux

Un cas rare de contamination chez l’animal -le deuxième en France – a été diagnostiqué par les équipes d’un laboratoire vétérinaire.


Il s’agit d’un chat qui s’appelle Iggy. En début de semaine, il a rejoint la liste des animaux domestiques atteints par le coronavirus. Un groupe très restreint puisqu’à ce jour, il se limite à… deux individus en France. Ce type de contamination, identifié en dehors de la chaîne épidémique humaine, est en effet extrêmement rare, même à l’échelle mondiale (une dizaine). Un premier chat avait été testé positif à Paris, début mai. Il est donc longtemps resté le seul, jusqu’à l’apparition du cas bordelais.

Le diagnostic a été livré par le laboratoire de l’école vétérinaire de Toulouse en début de semaine : l’animal de compagnie souffrait de toux accompagnées de vomissements et d’asthénie sans doute lié à un état fiévreux. Des signes qui ont alerté ses propriétaires : eux-mêmes avaient ressenti les symptômes du Covid-19 au cours des dernières semaines. On se trouverait donc dans la situation particulière d’un chat, situé en bout de chaîne d’une contamination d’origine intrafamiliale et qui aurait contracté la maladie au contact d’humains, ses maîtres en l’occurrence (et non l’inverse).

Iggy a subi une batterie de tests à partir de prélèvements sanguins et d’écouvillonnages nasaux et anaux. Selon l’ENVT, « rien ne permet de suspecter que le chat représente un risque de contamination pour l’Homme ». Une conclusion qui rejoint celle qu’avait formulée en avril dernier l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) suite à l’apparition de plusieurs cas d’infection au nouveau SARS-CoV-2 chez certains animaux domestiques, notamment deux chats et un chien un Hong Kong et un autre chat en Belgique. Ces faits « restent sporadiques et isolés au regard de la forte circulation du virus chez l’Homme » avait alors souligné l’établissement français. L’Anses en avait profité pour relayer les résultats d’études expérimentales menées sur les porcs, les poulets et les canards, trois espèces « non réceptives » au virus. Le taux de contamination des chiens avait été jugé très faible, mais celle des chats, des furets et les hamsters « possible », surtout chez les plus jeunes qui ne sont pas pour autant transmetteurs.

A des fins préventives, L’agence avait toutefois émis plusieurs recommandations à l’intention des propriétaires d’animaux domestiques, celles notamment de se laver les mains après les avoir caressés et nettoyé leurs litières. L’Anses préconise aussi d’éviter « tous contacts étroits au niveau du visage et de respecter une distanciation physique pour le cas où un des membres du foyer présente les symptômes du coronavirus.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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