Impôts locaux : facture salée pour les bordelais

Le conseil municipal a voté une hausse de 5% des impôts locaux dès 2015. Sont concernés les locataires et les propriétaires.

Comme partout ou presque, les impôts vont augmenter à Bordeaux cette année. Une hausse de 5% que le maire Alain Juppé impute à la politique du gouvernement qui impose une diète sévère aux collectivités locales, privées de 11 milliards d’euros de dotations publiques. A Bordeaux, ce gros tour de vis va se traduire par une perte de 13 millions d’euros de recettes en 2015. Pour compenser, la majorité municipale a donc décidé d’actionner le levier fiscal. La hausse des taux concernera tant les locataires que les propriétaires, la taxe d’habitation étant portée de 23% à 24,13%. Même sanction pour la taxe foncière sur le bâti qui passe de 28,1% à 29,51% (90,2% sur le non-bâti).

Le coût du grand stade

Voilà qui ne va pas adoucir le climat fiscal à Bordeaux, où le poids des impôts est le 3ème plus élevé de France (source : Challenges.fr). Une situation qui avait incité la majorité municipale à ne pas augmenter les taux entre 2009 et 2014. Cette modération n’est donc plus à l’ordre du jour alors que la facture des gros chantiers municipaux tombe, celles du nouveau stade sous la forme d’une subvention de 17 millions d’euros versées par la Ville de Bordeaux, celle de la Cité municipale (50 millions d’euros portés par le groupement Cirmad Bouygues via un partenariat public-privé) et celle de la future Cité des civilisations du vin (30 millions d’euros à la charge de la Mairie).

Sans surprise, la minorité PS dénonce cette hausse de la pression fiscale et reproche notamment à Alain Juppé de porter l’effort à la fois sur les locataires et les propriétaires, et de maintenir un niveau de dépenses tel qu’il ne pouvait aboutir qu’à une hausse des impôts.