La Région Aquitaine réintègre Zoé Shepard, l’auteure du pamphlet « Absolument dé-bord-dée ! »

Mise à pied pendant quatre mois pour avoir dénoncé dans un ouvrage les dysfonctionnements du Conseil régional d’Aquitaine où elle était employée, Zoé Shepard, alias Aurélie Boullet, vient de réintégrer l’institution.

« Absolument dé-bor-dée », le titre de l’ouvrage écrit par Zoé Shepard (pseudonyme), chargé d’ironie, en disant long sur son contenu : coups de griffes, sur un ton amer et moqueur, contre les lourdeurs et les lenteurs du service administratif qui l’employait, et caricature à peine voilée de ses collègues fonctionnaires, sans jamais que l’un d’eux ne soit pour autant nommé.
Le tabac commercial généré par ce journal de bord assassin – 180 000 exemplaires écoulés – n’a pas arrangé les affaires de son auteure, Aurélie Boullet de son vrai nom, mise à pied en août 2010 par sa direction pour « manquement à l’obligation de discrétion, manquement à l’obligation de réserve et comportement fautif à l’égard de sa hiérarchie ».
Certains fonctionnaires du Conseil régional d’Aquitaine avaient dits s’être reconnus dans les portraits au vitriol dressés par Aurélie Boullet, alors employée comme chargée de mission à la délégation internationale au sein de cette même collectivité.
Le sous-titre de son ouvrage brocardait notamment ce qu’elle appelle « Le paradoxe du fonctionnaire » ou comment parvenir à « faire 35 heures en … un mois ».

2. Peine

Après quatre mois de suspension ferme, la jeune femme (30 ans) vient de réintégrer  son emploi qui consiste désormais, en tant que chargée de mission « grand emprunt et veille juridique européenne » à «  oeuvrer à l’optimisation, pour la région Aquitaine comme pour ses partenaires, d’une participation accrue aux grands programmes, initiatives et investissements d’avenir impulsés par la France et par l’Europe », souligne le Conseil régional d’Aquitaine.

En octobre 2010, Aurélie Boullet avait saisi le tribunal en référé afin d’annuler la mesure de suspension dont elle fait l’objet, et qui court toujours puisqu’elle avait écopée au total de dix mois de mise à pied (dont six avec sursis). La justice l’avait déboutée de cette demande.

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